Lectures
Depuis trois semaines j’ai bien avancé, et j’ai pratiquement fini tout ce que je voulais faire avant la fin de l’année, en particulier ma structure de partage : la vente de mes livres par Librinova, la chaîne YouTube (sur laquelle j’aimerais mettre une nouvelle vidéo par semaine), la newsletter (j’ai envoyé la première), la gestion de mes mails avec Mad Mini (ce fut beaucoup plus simple que prévu), et la mise à jour de mes sites (j’ai mis des liens vers la chaîne YouTube et vers la newsletter et j’ai complété les métadonnées). Puis j’ai enchaîné avec mes vœux, pour lesquels j’ai composé un nouveau poème. Je reçois beaucoup de réponses, auxquelles il va encore falloir répondre, avant de me sentir libre de commencer ma nouvelle vie au début janvier.
J’ai reçu deux demandes de séances de Human Design*, auxquelles j’ai répondu que je faisais une pause jusqu’à fin janvier. Pour me mettre dans l’ambiance de ma nouvelle vie d’écrivain, ou d’auteur, j’ai commencé à lire : d’abord La vie de Sante Thérèse d’Avila, de Marcelle Auclair, que j’ai beaucoup aimé. Je me suis dit qu’il fallait que je cesse de ne lire que des livres spirituels, comme je fais la plupart du temps depuis 40 ans, et que je commence à lire des romans, avec l’idée d’écrire moi aussi un nouveau roman, ou peut-être des nouvelles.
Je suis tombé alors sur une vidéo d’Amélie Nothomb, à propos de son dernier livre, Premier sang, que j’ai lu et qui m’a bien plu. J’en ai lu trois autres à la suite : La métaphysique des tubes, sur sa petite enfance au Japon, Stupeurs et tremblements, où elle raconte son emploi dans une grande firme japonaise (je l’avais déjà lu), et Soif, qui raconte, à la première personne, la vie de Jésus juste avant sa crucifixion. Ce qui me plaît dans ses livres, c’est qu’ils sont courts, on peut les lire en une soirée. Mais ils sont aussi bien écrits, et les histoires sont originales, comme leur autrice, toujours vêtue de noir, avec parfois un étrange chapeau.
J’ai écouté quelques autres vidéos d’elle, dont une où elle est dans une librairie et cite ses livres préférés : Murakami, Yourcenar, L’éloge de l’ombre de Tanizaki (qui montre que le Japon préfère l’ombre à la lumière), Les jeunes filles de Montherlant (qu’elle a lu cent fois), La chartreuse de Parme (qu’elle a lu 64 fois et qu’elle entend bien relire), La princesse de Clèves (que je viens de lire, mais que je n’ai pas trouvé incontournable). Il y a aussi D’autres vies que la mienne, d’Emmanuel Carrères, sur le tsunami au Sri Lanka, je l’ai commencé, mais je ne suis pas sûr que je le continuerai ; Le portrait de Dorian Grey, d’Oscar Wilde, que j’ai lu il y a longtemps, je crois que c’était une des lectures du cours d’anglais au collège. Amélie Nothomb parle aussi de Proust, et dit qu’on ne peut pas se considérer comme un véritable écrivain si on n’a pas lu La recherche. Et elle dit que cela prend une année. Curieusement, comme je ne l’ai pas lu, je l’avais téléchargé il y a quelques semaines, et avais lu les 30 premières pages (sur 9800 dans ma version ePub). Après ce qu’a dit Amélie, je me suis dit que je devrais en lire 30 pages par jour pendant un an, et j’en ai lu 60 ce jour-là, mais je n’ai pas continué… Serai-je un jour un véritable écrivain ?
Concernant Oscar Wilde, un ami anglais vient de m’envoyer une citation de The Soul of Man and Prison Writings, que je trouve tout à fait d’actualité. J’en ai fait une rapide traduction :
« L’égoïsme, ce n’est pas vivre comme on désire vivre, c’est demander aux autres de vivre comme on désire vivre. L’altruisme, c’est laisser la vie des autres tranquille, ne pas interférer avec eux. L’égoïste cherche toujours à créer autour de lui une absolue uniformité. L’altruiste trouve qu’une infinie variété est quelque chose de délicieux, qu’il accepte et apprécie. Il n’est pas égoïste de penser par soi-même. Un homme qui ne pense pas par lui-même ne pense pas du tout. Il est grossièrement égoïste d’exiger que son voisin pense de la même manière et ait les mêmes opinions que soi. Pourquoi le devrait-il ? S’il peut penser, il pensera probablement différemment. S’il ne peut pas penser, il est stupide d’exiger de lui une quelconque pensée. Une rose rouge n’est pas égoïste parce qu’elle veut être une rose rouge. Elle serait terriblement égoïste si elle voulait que toutes les autres fleurs du jardin soient rouges et soient des roses. »
* Human Design : le Human Design est un système complexe de connaissance de soi qui fait appel d’une part aux dernières découvertes de la génétique et de la physique quantique et d’autre part aux anciens enseignements de l’astrologie, du Yi Jing, du système indien des chakras et de l’arbre de vie de la kabbale. Pour plus de détails : https://human-design-en-francais.simdif.com.
30 décembre 2021, Chiang Mai