Défendre ma liberté
J’ai bien réfléchi depuis hier au problème Human Design*/Gene Keys*, car c’est bien un problème, puisqu’il me fait réagir aussi violemment.
Je ne pense pas qu’il soit lié à des petits conflits intérieurs, ou des jalousies entre l’artiste et le thérapeute. Ce qui ne remet toutefois pas en question l’intérêt du dialogue intérieur. Il s’agit de quelque chose de plus profond, qui concerne mes valeurs profondes, et en particulier la liberté.
Depuis deux ans, je suis très préoccupé par la crise mondiale, et l’atteinte de plus en plus grave à nos libertés essentielles, et je pense que cela m’affecte en profondeur, même si je ne m’en rends pas toujours bien compte.
En Thaïlande, je suis pour l’instant privilégié, et avant-hier j’ai prolongé sans problème mon visa de retraité jusqu’au 3 janvier 2023. Mais les dernières nouvelles sont : de poursuivre les étrangers qui ne mettent pas leur masque dans la rue et de leur mettre des amendes allant jusqu’à 500 € ; de poursuivre les non-injectés (il y en aurait encore 10 millions) et de comprendre pourquoi ils refusent l’injection ; d’arriver à 100 millions d’injections d’ici la fin de l’année. Mais comme toujours, ils insistent que ces mesures seront appliquées d’une façon très soft ; comme toujours aussi, ils répètent que la vérité et la sagesse à suivre, c’est ce qui se fait en Europe !
Je me rends compte que j’ai déjà perdu certaines de mes libertés, en particulier de voyager dans des conditions faciles. Je n’ai pas revu Ariella depuis plus de 2 ans, et j’hésite à retourner dans le Sud si je dois me soumettre à des tests et d’autres mesures de contrôle sanitaire stressantes.
Mais tant que je le peux, j’ai envie de défendre mes libertés.
En France, il y a, parmi le personnel médical, ceux qui se font injecter pour pouvoir continuer à nourrir leur famille. Et il y a ceux qui renoncent à un travail qu’ils aiment et qu’ils font très bien, à aider les autres, et à leur salaire, plutôt que de renoncer à leur liberté.
Il y a toujours eu des gens qui ont fui des régimes totalitaires en abandonnant leur pays, leur famille, leur travail, leurs possessions, et sont partis sans rien emporter, comme des réfugiés.
Pendant la guerre, il y avait ceux qui sont devenus des collabos et ceux qui sont entrés dans la résistance, quitte à se retrouver en camp de concentration, comme Satprem et Jacques Lusseyran, ou à se faire assassiner.
Il y a tous ceux, partout dans le monde et à toutes les époques, qui ont préféré la mort à la perte de leur liberté. C’est un choix que nous allons peut-être aussi être obligés de faire bientôt. Et nous ne pourrons peut-être pas nous échapper, car il n’y aura aucun endroit sur la Terre qui ne sera pas soumis à cette dictature globale.
Aussi, depuis un certain temps, c’est assez récent, j’ai l’impression qu’il y a en moi des choses qui sont en train de remonter. Celles où j’ai peut-être trahi mes valeurs profondes, où j’ai fait des concessions, où j’ai été prêt à corrompre mes idées et mes principes, à me prostituer, et à renoncer à ma liberté plutôt que de la défendre à tout prix.
Et la première chose qui est remontée, c’est Human Design/Gene Keys. Les sociétés qui dirigent le Human Design et les Gene Keys sont, à leur manière et dans leur domaine, des multinationales aux méthodes totalitaires. Ai-je envie de me soumettre à leurs règles et leurs droits, et de devenir leur esclave, leur mercenaire ou leur victime. Car là, j’ai encore la liberté de choisir : je peux simplement cesser d’utiliser ces outils, ou continuer à les utiliser pour moi, sans donner de séances, de cours et sans écrire de livres sur ces sujets. Bien sûr, je renonce à un travail que j’aime et que je fais bien, je renonce à aider les autres, je renonce à écrire des livres que j’aurais envie d’écrire. Mais je garde ma liberté, au moins dans le domaine de mon travail et des mes activités.
C’est à ce niveau-là que j’ai un choix à faire, et il n’est pas facile.
Il ne concerne pas des petits conflits entre mes subpersonnalités, ceux-là, j’ai bien su les gérer depuis 25 ans, il n’y a pas de raison que je n’y parvienne plus aujourd’hui.
Je pourrais revenir sur tous les points que j’ai déjà énoncés concernant le Human Design et les Gene Keys, et répéter encore une fois les mêmes choses, mais est-ce vraiment utile ?
Je vais rajouter une dernière expérience qui date de quelques jours. J’ai reçu un mail d’une dame qui ne comprenait pas bien le profil Gene Keys gratuit qu’elle avait reçu. En effet, il n’est pas clair, si je le compare avec celui que j’avais demandé il y a 6 ans, qui était beaucoup plus précis et détaillé. Car ce qu’ils cherchent surtout, c’est à vendre leurs cours en ligne et leurs livres, en donnant des documents gratuits peu clairs. J’ai envoyé des infos à cette dame, il y en a déjà beaucoup sur mon site, qu’elle avait lues et qui l’avaient bien aidée. Est-ce que mon rôle est de donner aux gens des infos que Gene Keys leur cache pour mieux vendre leurs produits ? Je pourrais facilement écrire un petit livre sur les Gene Keys, qui résumerait simplement ces enseignements complexes (une grande partie du travail est déjà fait). Il pourrait aider beaucoup de gens, en particulier ceux qui ne comprennent pas bien l’anglais, mais aussi tous les anglophones qui visitent mon site, et remplacerait avantageusement le cours en ligne, qui coûte entre 300 et 450 $, pour le prix d’un livre. Mais là, j’interfère nettement avec la politique commerciale de Gene Keys, et c’est quelque chose que mon étique et mon honnêteté m’empêchent de faire, et qui pourrait me créer des ennuis. Là aussi, je préfère respecter mes valeurs profondes, quitte à renoncer à des choses que j’aime faire, que je fais bien et qui pourraient aider les gens.
Ma nouvelle vie, il est important qu’elle respecte mes valeurs profondes, et les valeurs humaines qui sont en train de partir en fumée.
* Human Design : le Human Design est un système complexe de connaissance de soi qui fait appel d’une part aux dernières découvertes de la génétique et de la physique quantique et d’autre part aux anciens enseignements de l’astrologie, du Yi Jing, du système indien des chakras et de l’arbre de vie de la kabbale. Pour plus de détails : https://human-design-en-francais.simdif.com.
* Gene Keys : littér. clés génétiques. J’ai utilisé la traduction française pour désigner les 64 aspects de la personnalité humaine décrits par Richard Rudd (qui correspondent aux 64 codons du code génétique humain, aux 64 hexagrammes du Yi Jing et aux 64 portes du Human Design). J’ai gardé l’anglais Gene Keys pour désigner le système et les enseignements développés par Richard Rudd, l’organisation qu’il a mise en place pour les diffuser et le titre de son livre.
26 novembre 2021, Chiang Mai